Avec cette nouvelle édition des Accroche-cœurs, Angers redevient pendant quelques jours l’immense théâtre à ciel ouvert qui attire près de 240 000 festivaliers chaque année.
Fruit d’une politique culturelle favorisant les découvertes et la création, les Accroche-cœurs se réinventent sans cesse pour proposer la même spontanéité qu’aux origines, permettant à chacun de se prendre à rire, rêver, faire des rencontres insolites et investir la ville, ses rues, ses places et ses berges… Un moment hors du temps, bond en avant vers le futur des rives de la Maine.
Fort des aventures partagées au Sud et à l’Est, Acqua Viva Production nous invite cette année à la rencontre des gens du Nord. Ceux qui « ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors » le partageront avec les associations et les nombreux habitants Angevins, plus que jamais complices de ce festival.
Une cinquantaine de propositions artistiques saupoudrent ces trois jours de fête et de convivialité partagées, pour des compagnies venues de toutes les contrées septentrionales : Normandie, Irlande, Angleterre, Islande,… Avec, également, de nombreux projets issus du savoir-faire reconnu des structures culturelles angevines.
Je vous souhaite une très belle édition 2012, riche de frissons partagés !
Le tour du monde continue !
Après le Sud et ses contrées soleil, puis l’Est jusqu’au Levant en sautant un mur du côté de Berlin, le Nord nous invite à croiser sa planète jusqu’au pôle.
On imagine aussitôt des vikings au sang chaud, la banquise, les volcans d’Islande, et c’est bien vu. Mais partant comme toujours des portes de notre Angers natal, on gagnera d’abord les terres de Mayenne et de la
Normandie, avant de franchir le Channel et de croiser Jack l’Éventreur. Plus haut encore,
les kilts bigarrés des hommes à cornemuses… C’est amusant tout cela, dépaysant et nourrissant. Mais nous ne serions pas complets si nous n’ajoutions la gouaille du parigot et des ch’tis comme on les aime, les géants du plat pays et d’un peu plus loin, sous le niveau de la mer, entre tulipes, moulins à vent et mimolette.
Sur le trajet, beaucoup de talents et toujours le parfum de la fête !
Et s’il est encore des couleurs à donner pour traduire où l’on va, ajoutons cette capacité à l’autodérision qui sait dire les choses avec intelligence et distanciation. Enfin, ce grand Nord où vit le Père Noël, c’est la blancheur de la ligne d’horizon, celle qui porte à la contemplation. Là, devant le grand silence, on se pose, on regarde et on se prend simplement à rêver.