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Rat Boudeur
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Rat Boudeur


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MessageSujet: Le Varou...   Le Varou... EmptyJeu 28 Juil - 19:49

Au XVIe siècle, un étrange animal sévissait dans la campagne normande. Peut-être même plusieurs. En fait chaque habitant qui avait signé un pacte avec le diable se retrouvait transformé à moitié en bête sauvage. Une sorte de loup-garou que les Normands appellent le Varou.

Twisted Evil
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shad

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MessageSujet: Re: Le Varou...   Le Varou... EmptyJeu 28 Juil - 20:12

Pascal Villeroy
Texte et photos - Tous droits réservés.
Qui n’a jamais entendu parler des loups-garous ? Le cinéma et la télévision ont souvent repris ce thème d’individus se transformant, la nuit venue, en créatures mi-homme, mi-animal. Peut-être serez-vous surpris d’apprendre que la Normandie est riche d’histoires mettant en scène ces créatures que l’on appelle ici "varous". Ces croyances,très répandues au Moyen Âge, se retrouvent aussi dans la mythologie scandinave qui mentionne l’existence d’esprits mauvais pouvant transformer les hommes en chien ou en loup. On notera que les légendes normandes présentent les varous sous différents aspects :

LES MONITOIRES

Autrefois, avant la révolution française, lorsqu’un crime était commis et que l’auteur demeurait introuvable, on avait recours à un moyen qui permettait quelquefois de le découvrir . Le prêtre de la paroisse prononçait un monitoire durant l’office du dimanche, pendant lequel le coupable - ou ceux qui connaissaient son identité - était menacé d’excommunication s’il ne se dénonçait pas.

La cérémonie était répétée trois semaines de suite. Si le coupable - et ses éventuels complices restés muets - ne s’était pas dévoilé, il était condamné à subir une terrible expiation. Pendant sept ans, à la nuit tombante et à dates fixes, il devait revêtir une peau de bête - souvent de loup mais aussi de chèvre ou de mouton qu’on appelait la "hure" ou la "haire" - et se transformert en animal. Il était alors comme poussé par une force surnaturelle et partait dans une course folle à travers les champs, les mares, les ronces et les broussailles. A chaque carrefour, un fouet invisible s’abattait sur lui. On dit que c’est Satan lui-même qui, chevauchant le pénitent, lui infligeait cette sentence. Le matin venu, le malheureux reprenait forme humaine mais brisé, éreinté, ensanglanté et tout crotté, il conservait ainsi les traces de sa nuit maudite. Il pouvait alors être reconnu, et devenait "l’homme qui porte le varou".

En 1770, un monitoire fut prononcé à propos de l’assassinat d’un certain M. de Rikmé ainsi que d’un meunier, qui fut perpétré dans le vallon du Val-Ferrand sur la commune de Gréville dans la Manche. On dit qu’un valet, nommé Gliauminot, qui habitait ce vallon, fut témoin de la scène et connaissait le criminel. Refusant de dénoncer le coupable, il eut alors à subir sa pénitence. C’est un autre valet, qui constant un jour son état, fit éclater la vérité.

Il y avait un moyen de délivrer un homme qui portait le varou. Pour ce faire, il fallait lui sauter dessus et lui faire couler le sang entre les yeux. Il était alors délivré et retrouvait son état normal. Mais si on ratait son coup, la peine était reconduite pour sept nouvelles années.

LES DAMNES

On dit quelquefois que les varous seraient la métamorphose du corps de damnés parvenus à s’échapper des entraves de leurs tombeaux. Lorsque l’un d’entre eux, appelé à devenir loup-garou, commence à ressentir l’appel de sa destinée maudite, il dévore le suaire qui lui couvre le visage avant de faire entendre de pénibles et terrifiantes lamentations. Il soulève la terre qui recouvre son cercueil et surgit hors de sa tombe, accompagné des flammes de l’enfer.

Jadis, les curés prenaient grand soin de surveiller les cimetières pendant la nuit. S’ils entendaient quelques lamentations, s’ils constataient l’émanations de flammes ou si la terre était aussi haute sur une tombe qu’au jour de l’inhumation, il ne pouvait s’agir à coup sûr que d’un malheureux appelé à devenir loup-garou. Face à ce cas désespéré, aidé de son sacristain et armé d’une bêche neuve, le curé déterrait le cadavre tourmenté et lui tranchait la tête avant d’aller la jeter dans la rivière où elle allait connaître à jamais les tourments de l’enfer au fin fond d’un précipice.

LES PACTES AVEC LE DIABLE

Certains individus seraient devenus loups-garous après avoir passé un pacte avec le diable. Ils obtenaient alors le privilège de se transformer en animal de leurs choix ; le plus souvent un chien, un chat ou un cheval. Seulement, lorsqu’on est loup-garou, on ne peut se soustraire à un besoin impérieux de cet état qui est constitué ... de promenades nocturnes. Le moment venu, il brave tout, pour satisfaire à cet appel mystérieux.

Un paysan du canton de Cormeilles était soupçonné par ses gens de courir le varou. On décida de s’assurer du fait. Un soir, on retarda le coucher et on fit en sorte d’empêcher le fermier de s’approcher de la porte. Mais l’heure était arrivée. N’y tenant plus, le malheureux saisi un balai qu’il enfourcha et disparut par la cheminée.

Dans le Bessin, on croit que les sorciers ont le pouvoir de transformer les hommes sur lesquels ils jettent leur dévolu, généralement en chien ou en loup. L’un d’entre eux, appelé Rongeur d’os, hanterait, la nuit, les rues de Bayeux.

Un loup-garou démasqué court d’énormes dangers. Tout échec dans une tentative tendant à le délivrer ou le simple fait de l’appeler par son nom d’homme reconduira sa pénitence pour sept nouvelles années. S’il est possible de tuer un loup-garou, on veillera cependant à n’utiliser que des balles bénites et à taire la chose. Sitôt mort, le loup-garou reprendra forme humaine, gardant néanmoins quelques séquelles de cette mésaventure telle sa grande taille dûe ... à l’allongement d’une de ses jambes.
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shad

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MessageSujet: Re: Le Varou...   Le Varou... EmptyJeu 28 Juil - 20:16

Le Varou... Varou110

Le cinéma et la télévision ont souvent repris ce thème d’individus se transformant, la nuit venue, en créatures mi-homme, mi-animal. Peut-être serez-vous surpris d’apprendre que la Normandie est riche d’histoires mettant en scène ces créatures que l’on appelle ici "varous". Ces croyances, très répandues au Moyen Âge, se retrouvent aussi dans la mythologie scandinave qui mentionne l’existence d’esprits mauvais pouvant transformer les hommes en chien ou en loup.






Il y a dans la commune de Gréville trois vallons parcourus chacun par un ruisseau qui se rend à la mer. Entre deux ce sont des hauteurs qui se terminent par des falaises. La première de ces vallées venant de Cherbourg est celle du Hubilan, qui était autrefois le domaine favori des fées, lLa seconde est la vallée du Câtet, qui aboutit près du trou de Sainte-Colombe.

La troisième est le Val-Ferrand, qui aboutit à la mer en un endroit qu’on appelle le Douet-du-Moulin. Ce vallon est le plus boisé et le plus sauvage des trois. Il a aussi sa légende.

Le vallon est profond. A mi-hauteur, du côté est, S’élève une habitation perdue au milieu de grands arbres; derrière et à côté, des jardins et des champs en pente rapide; dans la vallée même, un moulin. C’est très pittoresque, mais très isolé. Les maisons les plus voisines sont à près d’un kilomètre de là. Quand le moulin marche, quand l’eau qui tombe d’en haut fait tourner les roues à grand bruit, on aurait beau crier, on ne serait pas entendu.


C’est ce qui arriva au milieu du XVIe siècle à un M. de Rikmé, qui était venu s’y établir. Il fut assassiné à coups de hache, et la même hache servit à tuer le meunier dans son moulin. C’était au milieu du jour. Tout le monde était à travailler aux champs.






Personne n’entendit rien, ou du moins si l’on entendit, si l’on vit les meurtriers, qui étaient en même temps des voleurs, personne n’en dit rien. On eut recours, en désespoir de cause, à un moyen qu’¢on employait quelquefois avec succès pour découvrir les crimes cachés. Un dimanche, dans toutes les églises du pays, on lut en chaire un monitoire où les faits étaient relatés et où on sommait, au nom de Dieu, les auteurs, victimes ou témoins du crime, de déclarer ce qu’ils savaient, sous peine, s’ils ne s’exécutaient, d’encourir l’excommunication majeure. Le monitoire était lu trois dimanches de suite, avec un appareil propre à frapper les fidèles de terreur. A la fin de la troisième lecture, le prêtre, après avoir adressé une dernière et solennelle sommation à ses auditeurs, jetait à terre le cierge qu’il tenait à la main et l’éteignait en marchant dessus. « Tout est consommé, disait-il, l’excommunication est encourue. Les auteurs du crime, les témoins qui ne se sont pas déclarés sont rejetés de l’Église. »

La terreur fut profonde à Gréville quand le prêtre fulmina cette excommunication, mais personne ne bougea. Les meurtriers ne se trouvaient pas dans l’église; il y avait pourtant dans l’auditoire quelqu’un qui, sans avoir participé au crime, en avait été le témoin involontaire. Si on l’avait regardé, sa pâleur en ce moment aurait pu le trahir, mais personne ne le regarda, et quand il sortit de l’église il était redevenu assez maître de lui-même pour ne pas attirer l’attention sur lui.


Cet individu était un valet de ferme appelé Gliauminot. Il couchait habituellement dans la grange, où il s’était fait un lit dans le blé. Une nuit, comme il dormait - c’était la nuit de Noël, pendant la messe de minuit, au moment où les animaux s’agenouillent, dit-on, dans les étables -, il lui semble tout à coup que quelque chose de lourd se jette sur son dos; il se lève, ouvre la porte et voilà que, malgré lui - il l’a assuré plus tard -, il se met à courir comme un fou à travers les mares, les cavées, les fondrières, les ronces et les buissons, marchant devant lui sans pouvoir s’arrêter, sans pouvoir se diriger et emporté par une force irrésistible. Arrivé à un carrefour à quatre chemins, il se sent cinglé de sept coups de fouet vigoureusement appliqués. Il en est de même à chaque carrefour, mais il ne voit personne. C’est une main invisible qui le frappe.



Il croise plusieurs de ses connaissances; il les reconnaît mais elles ne le reconnaissent pas; il veut leur parler, les sons s’arrêtent dans sa gorge, il ne peut articuler un seul mot. Et puis ces rencontres sont rares. Les chemins par où on le fait courir sont si déserts, si impraticables, que presque personne n’y passe. Gliauminot était valet chez les Vertbois. Un valet qui avait à lui parler alla le chercher à la grange de très bonne heure; il fut étonné de ne pas le trouver, mais il fut bien plus étonné encore quand, au bout d’un moment, il le vit arriver, brisé, éreinté, les mains ensanglantées et crotté jusque par-dessus la tête.

- D’où arrives-tu ? lui dit-il. On dirait que tu viens de porter le varou !

- Eh bien!… tu me promets le secret ?

- Certainement.

- Eh bien! tu as deviné: je viens de porter le varou. Voilà ce que l’excommunication m’a valu. Et j’en ai comme ça pour un mois jusqu’à la Chandeleur. N’en dis rien, surtout, il ne faut pas qu’on le sache. Mais toi, si tu me rencontrais, par hasard - il faut que ce soit par hasard -, sais-tu ce que tu devrais faire ?

- Oui, il faudrait sauter sur toi et te « faire du sang » entre les deux yeux.

- Si le sang coulait, ne füt-ce qu’une goutte, je serais délivré. Seulement il faudrait être très adroit. Si tu ne réussissais pas, ma peine serait doublée.

- Ah! ça, il paraît que vous êtes plusieurs à porter le varou, car voici ce qu’on m’a raconté pas plus tard qu’hier. Au carrefour qui est entre Gréville et Nacqueville, un domestique trouva, la semaine dernière, un habit de bure en bon état, il le prit. Mais la nuit d’après il fut réveillé par une voix qui lui ordonnait de reporter l’habit où il lavait trouvé. Il le reporta. Un homme qui l’attendait là lui dit: « Tu as bien fait de le rapporter, sans cela c’est toi qui aurais couru à ma place. »

- C’est qu’il avait eu trop chaud et qu’on lui avait permis d’ôter ses habits pour mieux courir. Au reste, si je suis coupable, je suis le moins coupable de tous, et il n’est pas juste que je sois puni tout seul.

- Tu sais donc le secret du Vaouferand ?

- Eh bien! oui. J’étais là, pas loin, j’ai tout vu, mais je n’ai pas osé, je n’oserais pas encore le dire. C’est toujours les pauvres qui souffrent des sottises des grands personnages. Ça me fait plaisir d’apprendre que d’autres que moi sont punis.

Le valet fit sa peine, assure-t-on, et ne dénonça personne, si bien qu’on n’a jamais su au juste quels furent les meurtriers de M. de Rikmé.

Auteur: Jean Fleury, 1883 ( Le Varou )
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Rat Boudeur
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MessageSujet: Re: Le Varou...   Le Varou... EmptyVen 29 Juil - 6:28

Belle recherche broz!!
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Virginie MASSON
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MessageSujet: Re: Le Varou...   Le Varou... EmptyLun 1 Aoû - 8:58

passionnant!!!
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stephanie61
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MessageSujet: Re: Le Varou...   Le Varou... EmptyLun 1 Aoû - 13:26

Même pas peur
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MessageSujet: Re: Le Varou...   Le Varou... Empty

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